PNR Vexin français

Vivre dans un Parc naturel régional…

Une histoire vivante

Il y a quelques décennies, les Parisiens en route pour la Normandie ne détournaient pas leur regard vers le nord de la Seine-et-Oise. Le territoire rural s’étendant-là n’avait, de fait, aucune notoriété. Seuls quelques peintres de l’impressionnisme naissant, profitant du récent développement des trains à vapeur, avaient trouvé-là leur inspiration et offraient une première reconnaissance à ces paysages humides aux ciels changeants. Reconnaissance vite oubliée, avant de resurgir comme une évidence à la création de Cergy-Pontoise. Longtemps délaissé par le développement autoroutier, notre territoire, pourtant très proche de la capitale, y avait gagné une relative protection de ses vastes espaces agricoles, humides ou boisés. Mais la menace de la ville nouvelle imposait une réaction à la hauteur du risque !

 

Jacques Dupâquier, renouant le fil de l’histoire, a inspiré, en 1995, la création du Parc naturel ; ce qui a largement contribué à faire resurgir l’identité perdue du Vexin français et à éveiller un réel sentiment d’appartenance et de fierté partagée. Initialement, il s’agissait surtout de trouver toutes les raisons de protéger ce territoire contre une extension sans limite de l’agglomération. Le combat mené à cette époque, qui a été d’une importance déterminante, a été gagné et est aujourd’hui loin derrière nous. Il s’agit aujourd’hui, non plus de s’opposer à l’extension de la ville, mais de développer tous les liens possibles entre ville et campagne. Dans cette logique, le Parc vient de lancer avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise un « projet alimentaire territorial » qui a pour finalité de promouvoir, sur le territoire du Parc une agriculture tournée, non pas tant vers l’exportation comme aujourd’hui, mais vers la consommation locale en « circuit court ». Cela correspond à la demande de la population de l’agglomération, comme à celle des habitants du Vexin. Il faudra pour cela quelques années, mais nous en profiterons.

 

Une action en permanente évolution

L’action du Parc avait, dans un premier temps, prioritairement consisté à recréer une identité « Vexin », en mettant fortement l’accent sur la redécouverte, la restauration et la présentation des patrimoines, notamment du bâti traditionnel. Cette action a porté ses fruits. A présent, chaque habitant sait (ce qui n’était pas du tout le cas il y a encore 20 ans) qu’il a la chance de résider dans un Parc naturel régional. Le territoire a acquis une réelle notoriété et le prix de l’immobilier en est la signature. Cependant, l’action du Parc va maintenant bien au-delà. Un grand nombre de champs ont été ouverts, visant à faire de ce territoire un espace de protection du vivant, d’innovation et de bien être ensemble.

 

L’Homme au cœur du territoire

Appliquons au Vexin la célèbre formule de John Kennedy (dans son discours d’investiture, en 1961) : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays !». Les professionnels et les associations œuvrant sur le Vexin ont été invités à réfléchir ensemble aux moyens de développer la participation de chacun aux multiples actions en faveur du territoire. Le premier résultat de ces rencontres a été de mettre en lumière la grande diversité et la vitalité des actions conduites qui représentent un formidable « gisement de valeurs ». Surtout, ces rencontres ont révélé la volonté, et même l’enthousiasme, des participants à aller au-delà de leur propre sphère pour participer à un réseau, dans le but de mieux se connaître, de développer les synergies, de partager les expériences, de s’encourager mutuellement, d’imaginer… La formule « J’agis pour le Vexin » a été retenue. Des actions concrètes vont en découler. Comme la Charte du Parc le prescrit, ces actions placent l’Homme au cœur du territoire.

 

Souvent, des richesses insoupçonnées se trouvent à deux pas de chez soi… il faut les partager. L’orientation actuelle des actions du Parc vise, pour cela, à créer ou recréer du lien social. Sur les mobilités, ce sera le sujet de la rentrée, le covoiturage sera mis en avant comme un moyen de vivre ensemble la transition énergétique, mais aussi de « vivre ensemble », tout court. Gageons que cela renforcera le sentiment d’appartenance au territoire et encouragera l’évolution vers des comportements éco-citoyens. 

 

De la même façon, rien ne pourra se faire pour protéger la biodiversité sans l’active implication de chacun de nous, ne serait-ce que dans son jardin. Le Parc avait, dès avant l’obligation légale, accompagné les communes vers le zéro-phyto. A présent, l’interdiction concerne également les particuliers. Il s’agit de la respecter, bien sûr, mais, au-delà, de promouvoir la diversité des espèces dans nos jardins, de réduire en conséquence les espaces simplement engazonnés, de favoriser la flore locale prisée des insectes et particulièrement de nos abeilles… Nous en reparlerons, mais d’ici-là le site du Parc (http://www.pnr-vexin-francais.fr/fr/environnement/biodiversite/) vous indique de bonnes pistes.

Le Parc naturel régional du Vexin français

Le Parc naturel régional (PNR) du Vexin français a été créé par décret en 1995 et renouvelé en 2008. Son périmètre concerne 99 communes (79 en Val d'Oise et 20 en Yvelines) sur une superficie de 71 062 hectares, comptant 100 774 habitants.
La Charte du Parc vise à assurer durablement sa protection, sa gestion et son développement. Le contrat de Parc, pour la mise en œuvre de cette charte, est d'un montant de 22 millions d'euros pour 2007-2013, co-financés par l’État 7 %, la Région Ile-de-France 30 %, le Val d'Oise 22 %, les Yvelines 7 %, les Communes 17 %, les Villes-portes 5 %, et autres 12 %.
Le Vexin français est un territoire reconnu pour la richesse de son patrimoine bâti et naturel, avec une flore et une faune riches et diversifiées, rares et souvent protégées. Le Parc a engagé des actions de préservation de ces milieux à l’équilibre fragile. Il mène aussi des actions en faveur d’un développement économique local harmonieux (le territoire compte 3000 entreprises et 22000 emplois), dans une démarche de développement durable. L'agriculture y occupe une place essentielle.
Le PNR du Vexin français, signataire de la Charte européenne du tourisme durable, encourage et accompagne la création de nouvelles structures d'accueil dont les gîtes et les chambres d'hôtes (actuellement le territoire compte 64 chambres d'hôtes, 42 gîtes ruraux, 7 gîtes de groupes) afin de concilier la découverte de son territoire et son développement.
Le Vexin français recèle des trésors d’architecture ainsi que de nombreux sites chargés d'histoire (le site de Genainville, la Chaussée Jules César...) et, surtout, un « petit patrimoine » d’une exceptionnelle densité. La randonnée est le meilleur moyen de découvrir l'architecture des villages et les variations de lumières sur les paysages qui ont inspiré les Impressionnistes.

PAS D’ÉOLIENNES DANS LE VEXIN FRANÇAIS

La Charte du Parc naturel régional du Vexin français prévoit un débat sur l’éventuelle implantation d’éoliennes sur le territoire du PNR.
Le débat a mis en évidence que l’’éolien est perçu comme d’une efficacité énergétique qui reste à prouver, mais avec un impact très négatif sur les paysages ; la priorité des priorités en matière énergétique étant de réduire les consommations.
Le Comité du PNR a conclu ce débat le 25 juin par son opposition à l’inscription du territoire du PNR du Vexin français dans le schéma régional éolien.
La question se reposera dans 5 ans à l’occasion de la révision du schéma régional éolien.

HAIES CHAMPÊTRES

Les haies champêtres sont des plantations d’essences locales et rustiques (charme, buis, prunellier, aubépine…). Elles se présentent sous différentes formes : une haie taillée, une haie vive, un brise vent… Le PNR promeut les haies champêtres. Pour cela il propose aux habitants :

  • de bénéficier des conseils gratuits d’un technicien du Parc ;
  • de participer aux commandes groupées de végétaux d’essences locales organisées deux fois par an par le Parc naturel régional (avant le 15 mars ou le 15 novembre), afin de bénéficier de tarifs avantageux (en moyenne, coût du jeune plan 1,5 €) ;
  • de bénéficier de subventions (15% pour un montant plafonné).

 

Renseignements PNR 01 34 48 66 10

POMMIERS ANCIENS

Les propriétaires de pommiers anciens sont invités à se faire connaître. Le PNR peut leur apporter une aide.